6 octobre 2025 • 5 minutes de lecture
La production circulaire et durable a toujours fait partie de l’ADN d’Unilin. La circularité d’un produit commence dès la conception, puis se poursuit pendant la production et l’utilisation. À la fin de son cycle de vie, un produit circulaire connaît une nouvelle vie. Cette vision est plus que jamais d’actualité. Le changement climatique nous fait prendre conscience que le passage à une économie circulaire n’est plus une option, mais une nécessité. « Nous devons revoir notre manière d’envisager la conception et la production », explique Francesca Ostuzzi, professeur en conception durable et circulaire.
L’économie mondiale actuelle est essentiellement linéaire. « Nous extrayons les matières premières de la terre, nous les transformons en produits, que nous utilisons brièvement avant de les mettre au rebut. Ce processus épuise nos matières premières, réduit leur valeur et génère une pollution considérable », explique Francesca Ostuzzi, professeur sur le campus de Courtrai de l’UGent. Francesca Ostuzzi est chercheuse spécialisée dans la durabilité des produits et des systèmes. « Nous devons à tout prix concevoir les produits autrement. Nous devons passer à une économie circulaire. Les matériaux, les produits et leurs composants conserveront ainsi leur valeur puisqu’ils seront réparés, réutilisés ou réemployés en production. En plus de réduire l’impact sur l’environnement et la planète, cette approche est primordiale pour notre propre avenir. »
Unilin prend l’initiative dans ce domaine. Pour mieux le comprendre, retournons en 1960, l’année où Unilin a vu le jour sur la base d’une idée circulaire. « À l’époque, nous utilisions des anas de lin, un produit résiduel de l’industrie du lin, pour fabriquer des panneaux de particules», explique Lasse Six, Sustainability Manager chez Unilin. « La circularité n’est donc pas un simple effet de mode pour nous. Elle est à la base de nos activités depuis le premier jour. »
La durabilité sert de fil rouge à tous les produits Unilin. Cet état d’esprit est présent dès que germe l’idée d’un produit nouveau ou amélioré. C’est d’ailleurs indispensable. « La durabilité d’un produit dépend en grande partie de ses composants et de sa conception », précise Lasse Six. « Nous cherchons constamment des moyens d’améliorer la durabilité sans compromettre la qualité du produit. Ce n’est pas une tâche facile. Notre équipe R&D parvient malgré tout à augmenter systématiquement la proportion de matériaux recyclés ou récupérés dans un produit. »
Le caractère recyclable du produit et de ses composants est bien sûr crucial. Unilin a récemment signé une première mondiale et une avancée majeure dans ce domaine. « Nous sommes les premiers à être parvenus à recycler l’âme de nos sols stratifiés – le MDF et le HDF », explique Lasse Six. « Ce qui allonge considérablement le cycle de vie du matériau utilisé à l’origine. »
L’approvisionnement continu en matériaux anciens ou usagés est également important. C’est dans cette optique qu’Unilin a créé le programme Recover. « Recover repose sur une étroite collaboration avec nos clients, nos partenaires logistiques et les autorités locales. Ce programme nous permet d’augmenter les flux de retour des déchets de production ou des produits en fin de vie », poursuit Lasse Six. Recover vise aussi à récupérer et à recycler les anciens revêtements de sol des consommateurs. L’ambition d’Unilin va même plus loin. « Nous voulons bien entendu développer Recover, mais nous devons voir au-delà. L’impact sera beaucoup plus important si l’ensemble du secteur participe. Nous mettons notre technologie brevetée à la disposition d’autres entreprises par le biais de licences afin qu’elles puissent, elles aussi, mettre en place une production plus durable. »
La circularité ne se résume pas à utiliser intelligemment les matières premières lors de la conception et de la production. Les produits doivent aussi servir le plus longtemps possible. « D’où nos investissements constants dans des innovations qui allongent la durée de vie et augmentent le confort d’utilisation », souligne Lasse Six. « Nos sols stratifiés résistent à l’usure, à l’eau et à une utilisation quotidienne intensive, tout en restant esthétiques. Nous créons ainsi des sols qui conservent leur qualité et leur aspect, et la garantie à vie que nous octroyons prouve que nous avons confiance dans leur qualité. »
Les efforts déployés par Unilin constituent de grands pas dans la bonne direction. « Mais le passage à une économie circulaire nécessite de modifier l’ensemble du système », explique Francesca Ostuzzi. « Il ne suffit pas de concevoir le produit autrement. Nous devons réfléchir à la manière de le produire, de l’utiliser et d’en conserver la valeur. C’est le principal défi : il faut un changement de mentalité tout au long de la chaîne de valeur. » Le stratifié constitue un bon exemple. « Techniquement, il peut durer des décennies. Pourtant, de nombreux utilisateurs remplacent leur sol stratifié beaucoup plus tôt. Pas parce qu’il est endommagé ou cassé, mais parce qu’ils veulent changer de décor. Il est tout aussi essentiel de travailler sur cette “usure émotionnelle” que sur la durabilité technique. »
Il faut donc repenser notre approche et notre utilisation des produits. Les pouvoirs publics peuvent favoriser ce changement de culture. De nouvelles législations, de nouvelles mesures de soutien et de nouveaux objectifs circulaires détermineront les règles du jeu dans les années à venir, tant pour les fabricants que pour les consommateurs. « Il suffit de regarder le pacte pour une industrie propre et le Circular Economy Act de l’UE », souligne Francesca Ostuzzi. Le premier est un plan stratégique visant à faire de la décarbonisation un moteur de croissance pour l’industrie européenne. Le Circular Economy Act en fait partie et devrait être adopté en 2026. Cette future législation vise notamment à créer un marché intérieur des matières premières secondaires, à accroître l’offre de matériaux recyclés de qualité et à stimuler la demande de ces matériaux au sein de l’UE. « L’économie circulaire devient ainsi un moyen de faire face au changement climatique, en réduisant les déchets et les émissions et en utilisant plus efficacement les matières premières. C’est le seul moyen d’aller de l’avant », conclut Francesca Ostuzzi. Lasse Six partage son avis : « Ceux qui misent sur la circularité seront parés pour le futur. »
Chez Unilin, nous pensons qu’une approche circulaire est le seul moyen pour une entreprise industrielle d’être réellement parée pour l’avenir. La circularité ne s’inscrit pas seulement dans notre stratégie de durabilité One Home, elle fait partie de notre ADN. Depuis notre création en 1960, nous transformons des flux de déchets provenant d’autres industries en nouveaux produits. À l’époque, nous fabriquions des panneaux de particules avec des anas de lin, un flux de déchets issus de l’industrie du lin. Dans les années 80, nous sommes passés à des flux de déchets issus de l’industrie du bois. Aujourd’hui, nous poursuivons sur cette lancée avec une ambition claire : rendre nos produits entièrement circulaires, étape par étape, sans compromis sur le design, la qualité et le coût.
Unilin a réalisé une première mondiale à Bazeilles, en France : pour la première fois, les panneaux MDF et HDF, qui constituent le noyau des sols stratifiés, peuvent être recyclés à l’échelle industrielle. Grâce à un investissement de 20 millions d’euros, l’entreprise est aujourd’hui capable de réutiliser les fibres de bois de ces panneaux pour produire de nouveaux panneaux décoratifs et sols stratifiés.
Les sols stratifiés existent depuis près de cinquante ans. Ils s’illustrent par leur durabilité depuis le premier jour. En un demi-siècle d’existence, ils n’ont cessé de gagner en esthétique et en performance, jusqu’à devenir un véritable symbole d’innovation et de circularité. « Les technologies d’Unilin font aujourd’hui office de référence dans le secteur », souligne Wim Messiaen, CEO.